Le cinéma en Guadeloupe

La Guadeloupe offre également des expériences cinématographiques captivantes. Le cinéma joue un rôle essentiel dans la vie culturelle de l’île, mêlant divertissement et célébration de l'identité créole. À travers des salles modernes et des événements dédiés, le 7e art contribue à rapprocher les habitants et les visiteurs en proposant une programmation variée, allant des blockbusters internationaux aux films caribéens. Dans cet article, découvrez les principaux cinémas de Guadeloupe, leur histoire, leurs particularités, et pourquoi ils méritent une place sur votre liste de lieux à explorer.
Le cinéma en Guadeloupe est principalement concentré dans les zones urbaines, notamment dans les communes de Baie-Mahault, Pointe-à-Pitre et Saint-François. Les principaux établissements, comme le Cinestar des Abymes, le D’Arbaud Cinéma à Basse-Terre, ou encore le Cinéma Paradis à Saint-François, sont facilement accessibles en voiture ou en transports en commun.
Ces cinémas, stratégiquement situés près des centres commerciaux et des axes routiers principaux, permettent aux visiteurs d'intégrer une sortie cinéma à leur itinéraire touristique.
Le paysage cinématographique guadeloupéen est riche et varié, offrant des infrastructures modernes et une programmation éclectique. Voici un aperçu des principaux cinémas de l'île.
1. Cinestar des Abymes
Situé à proximité du centre commercial Milénis, ce multiplexe est le plus grand de la Guadeloupe. Avec ses 8 salles modernes, il peut accueillir jusqu’à 1 500 spectateurs. Depuis son ouverture en 2009, Cinestar s'est imposé comme une référence en matière de divertissement. Il propose les derniers films à l’affiche, des projections en 3D, et un confort optimal grâce à ses fauteuils inclinables. C’est également un lieu prisé pour les avant-premières et les événements culturels, notamment le Festival de Cinéma de la Guadeloupe. Coordonnées GPS : 16°16'02.9"N 61°30'54.2"W.
2. D’Arbaud Cinéma
Installé dans la commune de Basse-Terre, ce cinéma historique, rénové en 2015, combine charme d’antan et équipements modernes. Ses 2 salles peuvent accueillir environ 300 spectateurs. Il se distingue par une programmation qui met en avant les productions caribéennes et françaises, offrant aux spectateurs une immersion dans la culture locale. D’Arbaud Cinéma est aussi le siège de nombreuses projections spéciales et débats cinématographiques. Coordonnées GPS : 15°59'38.1"N 61°43'34.3"W
3. Cinéma Paradis à Saint-François
Ce cinéma de petite taille, avec une seule salle pouvant accueillir 120 spectateurs, se distingue par son ambiance conviviale et son cadre charmant. Idéal pour les amateurs de cinéma d’auteur, il propose une sélection de films indépendants et caribéens. Situé au cœur de Saint-François, il est parfait pour une soirée après une journée à explorer les plages et le marché local.
Histoire du cinéma en Guadeloupe : des salles historiques aux multiplexes modernes
Le cinéma en Guadeloupe a évolué au fil des décennies. Dans les années 1980, l’île comptait de nombreuses petites salles de quartier qui diffusaient des films cultes et des productions locales. Avec l’arrivée des multiplexes, ces salles intimistes ont progressivement disparu, mais leur esprit perdure à travers les festivals et les initiatives visant à promouvoir le cinéma caribéen. Un fait marquant : la Guadeloupe est régulièrement choisie comme lieu de tournage pour des films et séries, notamment la célèbre série britannique Meurtres au Paradis.
La Guadeloupe a aussi connu des fermetures temporaires de ses salles de cinéma en raison de la pandémie de Covid-19. En avril 2021, face à une recrudescence des cas, les autorités ont ordonné la fermeture des cinémas, théâtres et musées pour limiter la propagation du virus.
De l’âge d’or des salles historiques comme La Renaissance et Le Rex aux expériences cinématographiques modernes, en passant par les projections en plein air, chaque étape témoigne de l’amour des Guadeloupéens pour le 7e art.
Les premières salles de cinéma en Guadeloupe : une immersion dans le passé
Dans les années 1930, alors que le cinéma connaissait une expansion mondiale, la Guadeloupe a vu l’émergence de ses premières salles emblématiques. Parmi elles, La Renaissance, située à Pointe-à-Pitre, a ouvert ses portes en 1936. Ce cinéma était bien plus qu’une simple salle de projection : il représentait un lieu de rassemblement et de convivialité pour les habitants.
La Renaissance se distinguait par son architecture art déco et son ambiance chaleureuse. Elle projetait des films en noir et blanc, principalement français, mais aussi quelques productions américaines. Le cinéma La Renaissance, inauguré en 1930 à Pointe-à-Pitre, a fermé ses portes en 2001 après plus de 70 ans d'activité.
Un peu plus tard, dans les années 1940, le cinéma Le Rex est inauguré à Pointe-à-Pitre. Ce lieu est rapidement devenu une institution pour les amateurs de cinéma. Avec une capacité de près de 500 places, Le Rex accueillait régulièrement des projections événementielles, comme les premières de grands classiques. Il fut l’un des premiers cinémas de l’île à proposer des films en couleur dans les années 1950, marquant ainsi une avancée technologique majeure. Quant au cinéma Le Rex, il a cessé définitivement ses activités en mai 2020, après plus de 60 ans d'existence.
Outre La Renaissance et Le Rex, plusieurs autres cinémas en Guadeloupe ont cessé leurs activités au fil des années, reflétant les évolutions du paysage culturel et technologique de l'île.
L'âge d'or et la popularité croissante (années 1950-1980)
Les années 1950 et 1960 sont souvent considérées comme l’âge d’or du cinéma en Guadeloupe. Durant cette période, les habitants fréquentaient assidûment les salles comme La Renaissance et Le Rex, ainsi que d’autres structures plus modestes situées dans les quartiers populaires. Ces cinémas diffusaient à la fois des classiques français, comme Les Enfants du Paradis, et des succès hollywoodiens, comme Autant en emporte le vent.
C’est également à cette époque que les projections en plein air ont connu un véritable engouement. Les associations locales organisaient régulièrement des séances dans les cours d’écoles, les places publiques et même sur les plages. Ces événements étaient particulièrement prisés dans les petites communes, où l’accès aux grandes salles de Pointe-à-Pitre ou Basse-Terre était limité. Le cinéma en plein air offrait une expérience unique, mêlant détente et convivialité sous les étoiles tropicales.
Cependant, à partir des années 1970, les nouvelles technologies et l’arrivée de la télévision ont commencé à modifier les habitudes des spectateurs. Les salles de quartier ont progressivement perdu en popularité, et certaines ont dû fermer leurs portes.
Déclin des anciennes salles et arrivée des multiplexes (années 1980-2000)
Dans les années 1980, l’avènement des cassettes VHS et des magnétoscopes a considérablement bouleversé l’industrie cinématographique. Les Guadeloupéens, comme ailleurs, ont commencé à regarder des films chez eux, ce qui a affecté la fréquentation des salles historiques. La Renaissance a cessé ses activités en 1985, et Le Rex a fermé peu de temps après, en 1990, faute de rentabilité. Ces fermetures ont marqué la fin d’une époque, laissant un vide dans l’offre culturelle de l’île.
C’est au tournant des années 2000 que le cinéma en Guadeloupe a connu un renouveau grâce à l’arrivée des multiplexes modernes. L’ouverture du Cinestar des Abymes en 2009 a redéfini les standards de l’expérience cinématographique sur l’île. Avec ses salles spacieuses, son confort optimal et une programmation variée, Cinestar a su séduire un public plus large, allant des familles aux cinéphiles exigeants. Ce modèle a permis de compenser la disparition des salles historiques en proposant une offre diversifiée et accessible.
La résurgence des projections en plein air
Parallèlement à l’essor des multiplexes, les projections en plein air ont fait un retour remarqué au début des années 2010. Des associations culturelles et des collectivités locales ont relancé cette tradition dans le but de promouvoir le cinéma caribéen et de raviver le charme des anciennes soirées cinéma. Ces événements, souvent gratuits, sont organisés dans des lieux emblématiques comme la Place de la Victoire à Pointe-à-Pitre ou la plage de Sainte-Anne. Ils attirent un public varié, des habitants nostalgiques aux touristes curieux de découvrir cette facette culturelle de la Guadeloupe.
Un exemple marquant est le succès des projections itinérantes organisées par l'association Images d'Ailleurs, qui parcourt les communes pour offrir des soirées thématiques autour de films caribéens. Ces initiatives permettent de redonner vie à l’esprit communautaire qui animait autrefois les anciennes salles.
Héritage et préservation
Bien que les salles comme La Renaissance et Le Rex aient disparu, leur héritage continue de vivre à travers les souvenirs des générations qui les ont fréquentées. Les lieux qui abritaient ces cinémas ont parfois été réhabilités pour accueillir des espaces culturels ou des commerces, mais certains bâtiments restent abandonnés, témoins silencieux d’un passé glorieux. Aujourd’hui, des projets visent à préserver la mémoire de ces anciennes structures. Des expositions et des documentaires, comme celui consacré à La Renaissance par le cinéaste guadeloupéen Christian Lara, permettent de rendre hommage à ces lieux qui ont marqué l’histoire culturelle de l’île.
Activités et points d’intérêts
Les cinémas en Guadeloupe ne se limitent pas à la projection de films. Ils sont également des lieux de rencontres culturelles. Parmi les événements incontournables :
- Le Festival Régional et International du Cinéma de Guadeloupe (FEMI) : une célébration annuelle du cinéma caribéen et international.
- Les projections en plein air organisées par les associations locales, offrant une expérience unique sous les étoiles.
Les cinémas modernes comme Cinestar abritent également des restaurants, boutiques, et espaces de jeux, ce qui en fait des lieux parfaits pour une sortie en famille ou entre amis.
Nos conseils pratiques
Pour une expérience optimale, privilégiez une visite pendant les soirées en semaine, moins fréquentées que les week-ends. Les cinémas comme Cinestar offrent des tarifs réduits le mardi, ce qui est idéal pour les budgets serrés. Pour ceux en situation de handicap, la plupart des grandes salles, comme Cinestar et D’Arbaud Cinéma, sont accessibles et équipées de places spécifiques. Si vous êtes cinéphile, planifiez votre séjour en février, période du FEMI, pour découvrir des œuvres inédites et échanger avec des réalisateurs locaux et internationaux. À proximité des cinémas, vous trouverez de nombreux restaurants et bars pour prolonger votre soirée dans une ambiance conviviale.
FAQ
1. Quels genres de films sont proposés dans les cinémas de Guadeloupe ? La programmation est variée, allant des blockbusters internationaux aux films d’auteur et productions caribéennes.
2. Les cinémas de Guadeloupe diffusent-ils des films en VO ? Oui, plusieurs cinémas proposent des films en version originale sous-titrée (VO), notamment Cinestar et D’Arbaud Cinéma.
3. Y a-t-il des réductions pour les étudiants ? Oui, des tarifs réduits sont souvent proposés aux étudiants et aux enfants. Consultez les sites des cinémas pour plus d’informations.
4. Peut-on réserver ses places en ligne ? Oui, les principaux cinémas comme Cinestar permettent la réservation en ligne via leurs sites officiels.